Source de jouvenceRésumé Quel cadre plus propice à l'amour que la planète Elsevia, l'une des destinations de loisirs les plus cotées de la galaxie ? Une rumeur y prétend qu'après avoir succombé aux charmes de l'une des natives Elseviennes à la peau mauve, il est impossible de s'éprendre de n'importe qui d'autre. Ulem Beltran, séducteur dans l'âme, entend bien démontrer le contraire... Extraits (...) Le discret signal de fin de journée se fit entendre. Ulem termina son analyse avant de se diriger vers le vestiaire, accompagné de plusieurs collaborateurs en blouse blanche. Lorsqu'il y pénétra, d'entêtants effluves de jasmin assaillirent ses narines - ce qui n'était pas une surprise : ses collègues préféraient régler les désodorisants muraux à un niveau dissuasif plutôt que d'avoir à supporter la moindre de leurs odeurs corporelles. Un individu à la chevelure et barbe blonde-rousse se tenait en face du casier adjacent au sien. Ulem lui fit un signe de tête et l'autre le lui rendit, un léger sourire aux lèvres. A en juger par son attitude et ses coups d'œil furtifs tandis qu'il s'habillait, Falmir désirait l'entretenir de quelque sujet sans vraiment oser se lancer. Ulem se garda de lui faciliter la tâche en le questionnant : si Falmir voulait lui parler, cela viendrait tôt ou tard. En silence et sans empressement, Ulem troqua sa blouse contre une confortable combinaison gris bleuté à la texture de velours. « Comment se porte Fenentha ? finit par demander Falmir. C'était une manière plutôt directe de mettre les pieds dans le plat, mais Ulem s'attendait à quelque chose dans ce goût-là : la diplomatie et Falmir avaient rarement fait bon ménage. Il le sonda du regard et Falmir baissa bientôt les paupières, embarrassé. « Elle se porte comme un charme. Je la vois ce soir, répondit-il. - Au repas de la semaine dernière elle m'a fait l'effet... eh bien, d'être quelqu'un d'agréable à vivre. - Seulement cela ? s'enquit malicieusement Ulem. - Oh, bien sûr, elle est ravissante... - Tu ne t'es pas trompé. Elle a ces qualités, et bien d'autres en supplément. Tu crois que je sortirais avec n'importe qui ? - Non, bien sûr, mais... tu es toujours déterminé à la trahir ? » Ulem dévisagea de nouveau son collègue, l'expression amusée si souvent présente sur sa figure ovale remplacée par un bref froncement de sourcils. Il avait fini de se changer et se détourna, se dirigeant vers la sortie comme s'il avait choisi d'ignorer délibérément la question. Falmir, pour qui le caractère versatile d'Ulem était source renouvelée de perplexité, verrouilla précipitamment son propre casier avant de s'empresser à sa suite. Ils progressèrent le long d'un couloir aux parois beiges éclairé par des lumières blanches tamisées. « Trahir, quel grand mot... C'est juste une question de perspective, lâcha Ulem. (...) Vers l'ouest se silhouettait une masse trapue. De loin, on aurait dit un volcan aux rebords déchiquetés. Ulem savait qu'en s'en rapprochant, il finirait par discerner les multiples plis et replis de son écorce de brun et de cuivre mêlés. Car ce volcan était en réalité un néobab, majestueux mélange de vie végétale et minérale de plusieurs kilomètres de circonférence, qui plongeait ses racines jusque dans les entrailles de la terre. Du vaste cratère, Ulem vit soudainement s'échapper un dense nuage composé de milliers de particules vertes. L'amas demeura en suspension, puis au moment où il aurait dû retomber, comme puissamment entraîné, se dirigea à l'horizontale le long d'un couloir invisible. Le lendë, le vent compact qui soufflait continuellement en altitude s'était emparé des particules. Ulem gagna un poste d'observation à proximité - un anneau de vitriglass d'un mètre de haut qui s'entrouvrit dès qu'il s'en approcha. Il se positionna au centre, de façon à avoir le nuage vert en ligne de mire et appuya l'index sur la surface vitrée. Aussitôt, des détecteurs analysèrent sa morphologie. Puis un séquenceur holographique matérialisa un miroir sphérique à hauteur de ses yeux. Ulem pointa son index devant lui et le leva délicatement tout en regardant à travers le miroir. Le nuage s'agrandit tout à coup. Il leva insensiblement le doigt et les particules se rapprochèrent encore et encore, jusqu'à revêtir l'apparence de spores allongées. Désormais visibles, de petites créatures bipèdes aux ailes irisées et aux membres graciles voletaient autour des spores, se servant d'une longue et mince trompe qu'elles avaient sur le front pour en aspirer le pollen. Ulem contempla un moment leur manège, un large sourire s'épanouissant peu à peu sur son visage. Assister au repas des Diaphanes le divertissait plaisamment, mais ce n'était qu'un avant-goût de ce qui allait suivre. - Retour vers le haut de page -
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