Les Explorateurs Le PlasmodeScience-Fiction
Entre deux feuxRésumé et extraits : Source de jouvence
Résumé L'androïde le plus perfectionné de tous les temps ne mérite-t-il pas que l'on prenne quelques risques pour le présenter à temps au XXXVIIIème Congrès de Cybernétique Avancée ? C'est ce que pensait Iskal Nerdeb en décidant d'emprunter le chemin le plus court - et le plus dangereux - pour y arriver à point nommé. Il ne pouvait pas s'attendre à ce que sa femme et son fils insistent autant pour partager les dangers avec lui. Extraits (...) Logiquement il ne devrait pas y avoir de problèmes , se répéta Iskal pour la millième fois. En étudiant les banques de données concernant le secteur de Keblar, il avait pris conscience que les vaisseaux pirates impliqués étaient tous des modèles assez vétustes et rafistolés. Aucun ne pouvait rivaliser avec la vitesse du Transiter . « De toute façon ils ne s'en prendront pas à nous », avait-il assuré à sa femme le jour du départ. « Leurs cibles sont des transporteurs de marchandises, pas un minuscule vaisseau tel que le nôtre dont la soute ne fait pas plus de dix mètres cube. » Il empoigna la manette des gaz et le manche à balai. Puis, après une profonde aspiration : Les dés sont jetés ! Les propulseurs du Transiter s'environnèrent d'un halo bleuté et la navette s'avança vers le centre du Relais. A l'instant précis où elle pénétra dans sa sphère d'influence la lueur pourpre augmenta subitement d'intensité : le Transiter fut propulsé en avant, sa vitesse augmentant exponentiellement. Vens, les yeux écarquillés, le dos bien calé dans son siège de sécurité gravimétrique, vit des millions de particules de couleur aux nuances différentes déferler sur le panneau de vitriglass du cockpit. Il y avait des choses par-delà ces couleurs, des éléments si complexes que l'esprit humain, bien en peine de les interpréter, les retransmettait sommairement de la sorte. Sans en avoir conscience Vens béait d'admiration. Le jeune garçon n'était pas coutumier des voyages interstellaires, pour lui ces insaisissables éclats de lumière et de moire n'avaient rien de sommaires - ils constituaient même le clou du voyage ! Quelques instants s'écoulèrent, puis il se produisit un phénomène d'inversion, si bien que les particules de lumière semblèrent s'éloigner du vaisseau au lieu de s'y écraser. Subitement, tout s'obscurcit. Chacun des occupants eut l'impression d'être devenu aveugle. Pour Iskal, c'était le moment le plus délicat. Si les pirates devaient agir, ce serait maintenant, dans cet intervalle suivant le saut où quelques secondes étaient nécessaires pour reprendre ses esprits. (...) Leur petit déjeuner leur fut servi par Firmin comme la veille mais c'est à peine s'ils y touchèrent, se contentant d'absorber des pilules nutritives. Après cela les kronitrons s'écoulèrent sans que leur hôte ne donne signe de vie. Ne pouvant réprimer davantage leur curiosité Iskal, Vens et Aljane partirent en exploration. Cependant les couloirs de plusieurs centaines de mètres, déprimants, ne menaient qu'à des portes refusant obstinément de s'ouvrir. Lassés et désappointés, ils finirent par revenir sur leurs pas. Le repas correspondant au déjeuner à leur horloge biologique fut pris sans enthousiasme. Il fut décidé de quitter les lieux le soir même, avis médical favorable ou non. « Ce Triphanol nous laissera-t-il partir à ton avis ? demanda Aljane à son mari. Il faut qu'il débarrasse Vens de son bracelet. - N'aie aucune crainte, je me chargerai de le convaincre. » Firmin survint peu après. Il était porteur d'une nouvelle invitation de son maître, sollicitant cette fois leur présence dans son jardin botanique. Iskal consulta Aljane du regard avant d'y consentir. « Nous vous suivons » dit-il. Firmin leur fit traverser une partie de la station à laquelle ils n'avaient pas eu accès jusqu'alors. Les parois avaient le même aspect défraîchi que partout ailleurs et nulle part ils ne notèrent le moindre signe d'activité. Firmin les laissa devant l'entrée d'un jardin où régnait une chaleur suffocante provenant de projecteurs simulant différentes lumières stellaires. Des arbres, plantes et fleurs de toutes formes et tailles poussaient dans le désordre, apparemment livrés à eux-mêmes. Là où certains projecteurs s'étaient éteints ne subsistaient qu'écorces pourries ou bien feuilles et rameaux en décomposition. Vens fronçait le nez en reniflant les odeurs âcres qui par endroits, vous prenaient à la gorge. « Ça pue, ici. » marmonna-t-il. Au détour d'un massif de cheveux-de-Vénus ils aperçurent Triphanol. Le vieil homme contemplait un parterre d'orchidées de Nova Prime dont les pétales jaune citron s'ornaient de brillants petits émaux y dessinant des arabesques. « Merveilleux, n'est-ce pas ? dit-il en voyant s'approcher les Nerdeb. Cette variété d'orchidées est d'une grande robustesse. Hélas, toutes mes plantes n'ont pas une telle santé. Je n'ai pas le temps de m'en occuper en personne et aucun de mes droïdes n'a véritablement la main verte, si je puis dire... » - Retour vers le haut de page -
Accueil Qui suis-je ? Revue de presse Commentaires Interviews Evénements Sèvres 2006 Bellaing 2006 Fantasy Littérature de genre BD Planches inédites Jeux vidéo Tests Images Mon blog Aux auteurs Ecrire et se faire publier Pourquoi Lulu ? Désastre Marinopolis Confrontation La Chasse